Un coup de pouce pour redresser votre exploitation agricole en difficulté et retrouver une viabilité économique.

Description

L’AREA vous aide à remettre votre exploitation sur pied si elle traverse de grosses difficultés financières.

Elle finance deux actions indissociables :

• Un plan de restructuration : ensemble de mesures pour réduire vos charges, réorganiser votre travail et réaménager vos dettes.
• Un suivi technico-économique pendant au moins 3 ans pour vérifier que le plan fonctionne et l’adapter si besoin.

Avec l’AREA, vous pouvez par exemple: réaménager ou consolider vos prêts, obtenir un étalement de dettes fournisseurs ou MSA, financer des changements techniques ou organisationnels, adhérer à une coopérative ou un groupement pour optimiser vos ventes ou vos achats.

À la fin, vous repartez avec :

• une exploitation assainie financièrement,
• des charges allégées,
• un plan durable pour retrouver la viabilité.

L’AREA est adaptée si votre exploitation est viable à long terme, mais que votre dette ou vos charges actuelles vous empêchent de payer vos échéances et d’investir.

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Montant ou taux de l’aide

Le montant maximum dépend du nombre de personnes qui travaillent sur l’exploitation :

• Exploitant seul → jusqu’à 10 800 €
• 2 exploitants → + 10 000 € (soit 20 800 € max)
• Salariés → + 2 000 € par salarié équivalent temps plein, dans la limite de 10 salariés
• Cas particulier des GAEC → chaque associé est compté (pas de plafond à 2 exploitants)

Exemple rapide :

• 1 exploitant + 2 salariés → 10 800 € + (2 × 2 000 €) = 14 800 € max
• 2 exploitants + 5 salariés → 20 800 € + (5 × 2 000 €) = 30 800 € max
• 3 associés en GAEC + 5 salariés → 10 800 € + (2 × 10 000 €) + (5 × 2 000 €) = 40 800 € max

Ce que couvre concrètement l’aide :

L’AREA ne donne pas une enveloppe “libre d’usage”. Elle prend en charge tout ou partie des surcoûts liés à la relance :

1. Restructuration de dettes

Exemple : vous avez des prêts bancaires que vous devez réaménager → l’aide peut couvrir une partie du surcoût lié à ce réaménagement. Cela peut aussi concerner des facilités de paiement auprès de fournisseurs.

2. Commissions de garantie

Exemple : votre banque demande une garantie supplémentaire pour restructurer vos dettes → l’aide peut prendre en charge une partie de cette commission.

3. Intérêts de prêts

Exemple : vous souscrivez un nouvel emprunt ou prolongez un prêt existant sur 7 ans → l’aide peut couvrir une partie des intérêts à payer.

4. Frais d’adhésion

Exemple : vous adhérez à une CUMA, une association syndicale ou un centre de gestion dans le cadre du plan → l’aide peut prendre en charge ces frais.

5. Suivi technico-économique

Exemple : vous devez faire suivre votre exploitation pendant 3 ans par un expert agréé → le coût de ce suivi est en partie couvert.

Participation ou coût pour les bénéficiaires

Contribution propre obligatoire d’au moins 25 % du coût total de la restructuration (hors aides publiques).

Exemple de projet ou d’application

Un éleveur laitier endetté à plus de 70 % a obtenu un réaménagement de ses prêts et un accompagnement technique de 3 ans. Résultat : baisse des annuités, amélioration de la marge brute et maintien de l’emploi familial.

Étapes

1. Réalisez un audit global de votre exploitation (moins de 12 mois avant la demande).
2. Faites valider par la cellule départementale d’accompagnement la proposition de plan de restructuration.
3. Déposez le formulaire Cerfa AREA et les pièces justificatives à votre DDT(M).
4. Présentez votre projet de plan de restructuration dans les 6 mois suivant la validation de principe.
5. Attendez la décision préfectorale et, si accord, percevez un acompte (80 %).
6. Mettez en œuvre le plan et le suivi technico-économique.
7. Demandez le solde de l’aide après 1 an, en fournissant les justificatifs.

À retenir :

• L’AREA ne consiste pas en un versement libre, mais en une aide qui couvre tout ou partie des coûts engagés pour restructurer votre exploitation
• Le montant dépend de la taille de l’exploitation (exploitants + salariés) et peut être complété par d’autres financeurs publics.